Est-ce que l'hypnose est efficace pour perdre du poids ?

Avez-vous remarqué comme vous êtes attiré par de la nourriture réconfortante et régressive après une journée stressante ? La junk food est aussi addictive qu’une drogue à cause des lipides et sucres raffinés qu’elle contient. Ce sont les graisses saturées qui inhibent la régulation de la faim et vous poussent à dévorer sans limite (l'hyperphagie), le cerveau étant incapable de produire un signal de satiété. Cela active dans notre cerveau un circuit de récompense alors attention à ce que nous mangeons. Il est important de reprendre le contrôle de notre alimentation, retrouver des sensations de plaisir et de satiété. 

Mes clients utilisent souvent la nourriture comme un refuge, étouffent leurs émotions à coups de chocolatines ou de pizzas. La nourriture n’est ni une récompense ni une punition, grâce à l’hypnose, vous pouvez replacer la nourriture à sa juste place. Vous pourrez ainsi prendre à nouveau le temps de mastiquer, de manger quand vous avez vraiment faim avec plaisir et vous arrêter de manger quand la satiété se ressent au bout de 20 minutes en moyenne.

Une sensation de faim est souvent confondue avec une sensation de soif alors commencez par boire un verre d’eau est un bon début pour écouter son corps.

Réapprendre à manger en changeant ses habitudes, acheter des produits le moins transformés possibles, prendre le temps de cuisiner, de préparer ses repas. Attention néanmoins de ne pas tomber dans l’autre extrême. Cette démarche de mieux manger peut en effet virer à l’obsession et se transformer en un autre trouble du comportement alimentaire appelé orthorexie. Les personnes atteintes de ce trouble alimentaire vont supprimer tout ce qui serait susceptible de faire prendre du poids, jusqu’à compter les calories tout au long de la journée. Ce trouble compulsif d’un autre genre cache, tout comme la boulimie et l’hyperphagie (manger un maximum d’aliments gras en un minimum de temps sans compensation) une composante obsessionnelle et phobique forte à ne pas négliger pour renouer avec la nourriture.

La notion de plaisir disparaît avec les conduites addictives alimentaires. La nourriture tente de soulager un manque, étouffer un mal-être, une difficulté à vivre ) en vain car le manque est perpétuel. J’accompagne avec bienveillance mes clients à verbaliser leurs souffrances, à soulager leur sentiment de culpabilité avec un temps de parole essentiel. Mon rôle avant toute chose est de soutenir mes clients et d’apaiser leurs souffrances en leur expliquant qu’ils ne sont pas responsables. Derrière ce comportement, il y a une intention positive, une intention de les protéger d’un mal-être non exprimé. Je les accompagne à découvrir les peurs qui se cachent derrière leurs comportements compulsifs souffrants, casser certaines croyances limitantes ("je viens d'une famille de gros donc je serai moi aussi toujours grosse"..) et ensuite, grâce à l’hypnose, de dialoguer avec leur inconscient pour proposer de nouvelles solutions positives qui entraîneront naturellement et facilement la perte des kilos émotionnels et surtout les réconcilieront avec elles-mêmes pour retrouver estime et amour de soi.

Je prête une attention toute particulière aux mots employés par mes clients pour décrypter leurs maux. En écoutant leurs maux, je peux ainsi entendre les mots qu’ils ne parviennent pas ou plus à exprimer. Le poids n’est souvent qu’un moyen de se protéger des agressions venant de l’extérieur. 

Dans le cas de l’anorexie, contrôler son poids en mangeant le moins possible est une manière d’exprimer un pouvoir, celui de contrôler son corps quand la personne se sent envahie par exemple par un parent trop contrôlant. L’adolescence est une période de grande fragilité, il est important d’être à l’écoute des signes extérieurs qui traduisent un état interne souffrant.

C’est parfois parce que les maux n’ont pas été entendus à l’adolescence qu’ils deviennent chroniques à l’âge adulte et l’existence de la personne devient centrée sur la douleur. Il faut donc être attentif à ce que l’adolescent dit mais surtout à ce qu’il ne dit pas car la spirale de la souffrance peut la renforcer. Trouver sa place, devenir adulte, se structurer est difficile pour un adolescent en perpétuel changement qui essaye parfois de crier ses souffrances à sa façon.

L'enjeu est de prendre soin de soi, être bienveillant envers soi-même. Le thérapeute est là pour guider la personne à s’autoriser à s’accorder du temps et à s’aimer à nouveau inconditionnellement. Un vrai défi au premier abord mais réalisable en actionnant les bons leviers.